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       Agro-pastorale par excellence, la région de Guelma est habitée depuis l’aube de l’humanité, comme l’attestent divers matériaux, inscriptions libyques et stèles funéraires mis au jour par les recherches archéologiques. Avec Hippone, Taghaste et Cirta, l’antique Calama constitue alors, indéniablement un centre d’habitat de la civilisation numide au cours du 1ermillénaire avant J.C., au point que les phéniciens s’y installent progressivement, faisant de Calama et sa région une enclave convoitée où ils érigent des postes et des fortifications.

  Au cœur de la Numidie orientale et du royaume Massyle qui couvre le Nord Constantinois, Calama assiste aux guerres puniques entre Rome et Carthage qui s’en disputent l’hégémonie. L’Aguellid (roi berbère) Jugurtha aurait livré bataille et vaincu non loin de ses murs, précisément dans la mystérieuse Suthul (Ain Nechma) le général romain Postinius.

     Devenue possession romaine prospère dès le 1er siècle de notre ère, Calama est érigée en Municipe puis en Colonie, pour constituer, avec Hippone et Sétifis, les principaux greniers à blé de l’empire, sous le règne des Sévère. Son imposant théâtre de 4.500 places, l’un des plus grands et des mieux conservés d’Afrique du Nord, est témoin de son statut de pôle économique et d’échanges.

     Carrefour stratégique au centre des antiques Rusicada, Tuniza, Taghaste, Hippone et Theveste, toutes d’anciennes citadelles carthaginoises, Calama accède au rang de foyer culturel qu’elle partage avec Taghaste.

      Au cours de l’émergence puis de l’hégémonie du monothéisme chrétien, Calama est élevée au statut d’évêché, faisant partie de la province ecclésiastique de Numidie, avec Possidius comme évêque. Dès que se confirme la menace d’invasion vandale, en 431, Possidius se réfugie à Hippone et Calama tombe sous l’empire de Genséric, avant d’être reprise par Byzance, dans le cadre de « la reconquête de l’Afrique du Nord », par Solomon, général de Justinien, qui y édifie une place forte.

    Calama connaît alors une période de stagnation avant de subir les vagues des premières Foutouhate Arabo-Musulmanes au 8ème siècle, et prend la dénomination de Guelma. Elle participe dès lors au rayonnement économique et culturel sous le régime des Fatimides et des Zirides et fut dès le début du 11ème siècle une des destinations des Banou Hilal comme le signale Ibn Khaldoun.

    A partir du 12èmesiècle et sous l’occupation Ottomane, Guelma  devient un simple lieu de passage, marqué par la stagnation. C’est avec l’occupation Française dès 1834, du fait de son importance stratégique, que sa reconstruction est reprise sur tout le site antique, entourée d’un rempart percé de cinq portes, la citadelle restant conforme à l’enceinte Byzantine.

   Depuis, Guelma et sa région n’ont cessé d’être des foyers de résistance à l’occupation Française. De Kaid Keblouti Ben Tahar, originaire de Hammam N’bails et ancêtre de l’écrivain Kateb Yacine à Ahmed Chabbi Ben Ali dit « Ahmed Errouchi », en passant par la glorieuse bataille de Agbet Ettrab, la résistance dans la région a connu ses meilleures gloires. Mais c’est le 8 Mai 1945, à l’issue de la seconde guerre mondiale, que Guelma s’illustre par des massacres sans précédent visant les communautés musulmanes, en représailles à leurs manifestations pacifiques d’émancipation.

    Dix ans plus tard, l’élite nationale à l’origine de la révolution de Novembre 1954 va y constituer un véritable fief de combat qui a ébranlé le pouvoir colonial. Elle va surtout jouer un rôle prépondérant dans l’acheminement des armes à partir de la base de l’Est en Tunisie et le transit des éléments de l’A.L.N. Enfin, elle va être le théâtre de batailles mémorables dont la région garde les séquelles. Et si le glorieux Boudjemaâ Souidani et l’illustre homme d’Etat que fut Houari Boumediene en sont originaires, le héros Mokhtar Badji a accédé au martyr sur son territoire.

 Si Guelma parlait, elle dirait  « Je fus une terre de batailles et de passions. Tout au long des siècles, les eaux de la Seybouse ont rougi du sang de mes braves... j’ai vécu les guerres puniques, connu la colonisation romaine, et côtoyé Byzance avant de rentrer dans la sérénité spirituelle de l’Islam ».

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